Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/48

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bien revenu de ces idées, et si quelquefois on choisit cette région, ce n’est qu’à cause de sa richesse en tissu cellulaire. Les trochisques d’ellébore, de vitriol, d’arsenic, sont placés au poitrail chez le cheval et au fanon chez les bœufs ; mais il est préférable d’employer le premier, puisque son action est simplement irritante, tandis que l’emploi des seconds peut donner lieu à une intoxication.

On ajoute l’emploi des frictions du vinaigre chaud, d’ammoniaque et de moutarde à l’action de toutes ces substances, et on passe une mèche imbibée d’essence de térébenthine, ou on applique des pointes de feu dans les tumeurs qui se sont formées pendant le cours de la maladie.

Charbon essentiel. Que les tumeurs apparaissent spontanément à l’extérieur ou qu’elles soient l’effet de la médication révulsive, elles doivent y être maintenues afin de prévenir une métastase qui est ordinairement mortelle. On associe le traitement chirurgical à la médication thérapeutique pour triompher de cette variété.

Dès qu’une tumeur apparaît sur le corps, on doit pratiquer une incision cruciale dans toute son étendue, afin de donner issue aux liquides qu’elle renferme. En second lieu, il faut s’attacher à faire naître dans cet endroit une inflammation franche qui se termine toujours par la suppuration. Pour remplir cette indication, quelques praticiens introduisirent dans les incisions des substances caustiques, excitantes, antiseptiques pour stimuler les tissus et prévenir l’infection putride. Parmi les agents qui ont le mieux réussi, nous pouvons citer l’ammoniaque, l’eau de Rabel, les acides étendus, la potasse, l’arsenic, le bichlorure de mercure ; mais il faut être sobre dans l’emploi de ces derniers. L’usage des poudres inoffensives, telles que la gentiane, le quin-