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l’eau de Rabel ou le nitrate d’argent. Si la gangrène se montre à la langue, on procède à son excision d’un coup de bistouri. L’inclinaison de la tête, vers les parties inférieures, est de toute nécessité dans la pratique des opérations de cette région, afin de prévenir l’ingestion des liquides et produits ulcérés.

Comme moyens complémentaires, on fait des gargarismes avec l’eau de Rabel ou le vinaigre étendus.

Angine charbonneuse. On cautérise les ulcères de l’arrière-bouche avec un mélange de miel et d’acide chlorhydrique, et pour éviter la compression exercée sur les organes respiratoires, on pratique des scarrifications de distance en distance sur tout l’engorgement ; la trachéotomie doit être faite en cas d’asphyxie.

Charbon symptomatique. Puisque cette variété n’est autre chose que la réunion de la fièvre charbonneuse et du charbon essentiel, on doit employer les deux traitements, en régularisant leur emploi suivant les diverses phases de la maladie.

L’inoculation a été pratiquée un grand nombre de fois dans le but de provoquer une maladie bénigne ; mais les expériences qu’on a fait ont complètement échoué ; quand bien même elle aurait réussi, son application n’aurait pas une grande importance, attendu que le charbon se montre plusieurs fois chez un même animal. Cependant si l’on parvenait à posséder un virus tellement affaibli que le charbon provoqué fût très bénin, on pourrait empêcher la récidive en l’appliquant dans les contrées où la maladie se montre tous les ans.

L’émigration est encore un moyen à essayer et qui a produit d’excellents résultats ; mais le morcellement de la pro-