Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

principaux praticiens, à placer chaque cause dans son cadre le plus naturel, et donner à chacune d’elles sa juste valeur.


CAUSES OCCASIONNELLES.


On attribue au changement des saisons la disposition plus ou moins grande des animaux à se laisser influencer par les causes productrices de la maladie.

Au commencement du printemps, de l’été, sous l’influence des fonctions vitales suractivées par une nourriture fraîche et nouvellement récoltée, les globules sanguins chargés de la revivification du sang, ne peuvent parfaitement remplir leur rôle. Qu’arrive-t-il ? c’est que le rejet de l’acide carbonique et l’absorption de l’oxigène ne pouvant se faire régulièrement, un des gaz prédomine, l’équilibre normal est rompu ; il en résulte une altération du sang qui, jointe à d’autres causes morbifiques, pourra produire le charbon. D’ailleurs, ne voit-on pas le charbon apparaître le plus souvent au printemps et en été ; époque de changement dans le régime et les travaux de l’animal ? Dans les fermes où les animaux sont bien nourris pendant l’hiver, où le changement de nourriture n’est pas brusque, c’est-à-dire que l’on va par gradation, on ne voit apparaître le charbon qu’exceptionnellement.

Des chaleurs torrides succédant au temps frais et pluvieux de l’hiver, opéreront une transition trop brusque, et alors le nombre de malades et l’intensité de la maladie s’accroîtront avec rapidité.

La température de chaque saison peut être plus ou moins prédisposante, et il se peut bien qu’une cause faisant développer telle maladie dans les temps chauds, en fera développer une autre par les temps froids. Ainsi la cause qui fera naître le charbon en été, donnera naissance à l’état typhoïque