Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
xiii
Preface

correspondent, le frontispice n’est pas le même. Mon édition est datée d’Amsterdam (1677) et n’est pas signée ; la gravure ne représente pas la Bastille, comme dans quelques éditions, mais une Renommée. Je n’ai pas encore vu cette édition décrite dans les catalogues. Quoi qu’il en soit, c’est de toutes la meilleure, et c’est la première, c’est même la seule, qui traduise convenablement tous les noms allégoriques.

Quoique je ne veuille pas entrer dans la notice biographique, je placerai ici trois morceaux dif- férens : 1° Un jugement extrait de Vigneul de Marville (t. 1, p. 325), qui, pour dater de loin, n’en est pas plus mauvais ; 2° l’épitaphe de Bussy, composée par sa fille et donnée par l’abbé d’Olivet ; 3° la lettre de Bussy au duc de Saint-Aignan, son ami principal et son défenseur de toutes les heures auprès du roi. Cette lettre est la véritable préface de l’ Histoire amoureuse des Gaules. Voici ces trois pièces :

I.

« M. de Bussy-Rabutin étoit, du côté du sang, d’une ancienne noblesse de Bourgogne ; du côté de l’esprit, il descendoit d’Ovide et de Pétronius Arbiter, chevalier romain, dont il nous reste une fameuse satire en langue latine.

« Nous avons l’histoire de la disgrâce de M. de Rabutin dans ses ouvrages. Durant sa retraite, qui dura presque tout le reste de sa vie, il ne cessa point d’exercer son admirable style. On