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grissement des plus rapides. Les malades succombent enfin au milieu de cet ensemble de symptômes.

Cette terminaison fatale est-elle constante, infaillible ? Des exemples bien constatés prouvent que la guérison n’est pas impossible, lors même que l’infection serait déjà produite. M. Lafosse, professeur à l’École vétérinaire de Toulouse, qui regarde l’infection comme une des complications les plus redoutables de la phlébite, n’admet point cependant que la mort en soit toujours la conséquence irrévocable, l’importance de cet état pathologique étant subordonnée, d’après lui, à la quantité de pus introduite dans la circulation. Cette opinion est basée sur des expériences desquelles il résulte, que les animaux peuvent récupérer leur santé, après l’introduction dans le sang d’une petite quantité de matière purulente.

Tous les symptômes que je viens de passer en revue ne sont pas, dans tous les cas, aussi nombreux et aussi tranchés qu’on l’a vu ; la gêne de la respiration, les frissons, le délire, peuvent manquer ou être peu apparents. Ils ne se présentent pas de la même manière chez tous les individus, et revêtent tantôt des formes ataxiques, adynamiques, typhoïdes, suivant que le délire, la prostration ou la stupeur prédominent ; tantôt ils simulent une inflammation encéphalique, ou bien une pneumonie, une hépatite essentielle ; mais constamment alors on remarque un changement inopiné du malade, car ces accidents se manifestent promptement.


Ulcération des veines. — J’ai toujours considéré la phlébite ulcérative comme une branche de la phlébite suppurée, comme la période initiale de l’infection purulente. Cette forme présente deux circonstances à examiner : La première est caractérisée par les ulcérations qui se forment