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aussi un rôle dans le développement des accidents consécutifs. Pour ne donner qu’un exemple frappant de son action sur le résultat d’une opération, rappelons que tous les produits dont le père sera mort, par suite de l’apparition d’une hernie après la castration, subissent inévitablement le sort de leur procréateur. Soumis à l’opération, la hernie ne tarde pas à se produire, et les animaux succombent.

L’air atmosphérique peut influer d’une manière fâcheuse sur les suites des opérations, soit par sa composition, soit par son contact avec les solutions de continuité des tissus. De tout temps, il a été considéré comme exerçant une grande influence sur la marche générale de la cicatrisation ; mais cette influence n’a pas toujours été bien comprise ; on n’a pas toujours su distinguer sa véritable action. La production de la suppuration, et par suite, la non réussite de la réunion immédiate, étaient autrefois attribuées à une action pernicieuse de l’air en contact avec la solution de continuité. Cette opinion, combattue par Hanter, fut soutenue de nouveau en 1857, au sein de l’Académie de médecine, par M. Jules Guérin, qui expliquait ainsi la cicatrisation plus prompte des plaies sous-cutanées. Il n’y a évidemment dans cette manière de voir qu’une apparence de raison. Par le fait même du contact de l’air avec la plaie, la surface de celle-ci devient libre ; or, toute surface traumatique libre tend à suppurer, ce qui résulte du mécanisme même du travail néoplasique : la néoplasme cellulaire qui s’effectue de ce côté ne peut fusionner avec celle du côté opposé, d’où la suppura-