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Lorsque le pus séjourne trop longtemps, il peut en résulter des accidents fort graves, qui s’annoncent, en général, par des symptômes fébriles, la perte de l’appétit, l’accélération du pouls, la chaleur des muqueuses, une prostration générale, etc. Aussi dès que l’on voit de tels symptômes apparaître, alors qu’il existe une plaie en pleine suppuration, on a tout lieu de soupçonner qu’ils sont dus à un amas de pus dans une région plus ou moins profonde.

Le seul traitement, ou plutôt la première indication, consiste à rechercher l’abcès pour en faire la ponction et permettre ainsi l’écoulement du pus. Cette ponction peut se faire avec le bistouri, le trocart, le cautère en pointe ; au praticien de juger lequel est le mieux approprié. Dès que l’écoulement du pus a eu lieu, les accidents généraux se dissipent avec une rapidité remarquable. Il s’agit ensuite d’empêcher la formation de nouveaux abcès ; chose assez facile, par des soins de propreté, des contre-ouvertures, des pansements fréquents et une position convenable donné au malade.


INFECTION PURULENTE


Les chirurgiens ont constaté depuis longtemps qu’une plaie dont l’aspect est bon, qui est couverte de bourgeons charnus vermeils, et qui fournit une suppuration louable, peut tout à coup se sécher et s’enflammer, prendre une teinte pale et blafarde, en même temps que le pus devient sanieux ou cesse complètement de