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le tétanos et bon nombre d’autres complications non moins fâcheuses.

L’eau agit ici en enlevant le calorique morbide, en maintenant l’inflammation dans un degré d’intensité assez modéré pour réparer les lésions matérielles ; ou bien en la faisant même disparaître complètement. C’est plutôt un agent préventif de l’inflammation qu’un agent devant s’opposer directement à son développement, à son extension.


médication tonique

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§ IV. — Nous savons que l’eau a pour effet de refouler le sang de la périphérie vers le centre, d’émousser la sensibilité. Mais bientôt à ces phénomènes en succède un tout à fait opposé. Le sang reflue avec force dans les capillaires et avec lui réapparaît la chaleur, une facile digestion, une hématose régulière, l’assimilation, l’innervation, la vie. Les fibres organiques ont acquis dans ce dernier mouvement une contractilité, une fermeté qu’elles n’avaient pas avant. C’est l’effet tonique.

Pour obtenir avantageusement ce résultat, l’emploi de l’eau doit être de courte durée et suivi d’une réaction brusque, prompte, instantanée, énergique. Il ne suffit pas qu’elle ramène la température animale à l’état physiologique, elle doit l’élever. L’application de l’eau doit être suivie de légères frictions pour sécher la partie et favoriser la circulation.