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On les divise en bains naturels et bains artificiels, lesquels se subdivisent à leur tour en bains naturels simples et en bains naturels composés. Sous le rapport de leur but, les bains sont hygiéniques ou thérapeutiques, et enfin sous le rapport de leur forme ils sont partiels ou généraux.

L’usage de faire baigner les chevaux après leur travail existe depuis un temps immémorial. Mais il est bien plus usité pour enlever le fumier ou la boue qui souille les membres que pour répondre à des vues raisonnées d’une saine hygiène. Cependant il est facile de saisir les sensations de bien-être que produisent les bains chez la plupart de nos animaux. En effet ; qui n’a vu des chevaux, pendant l’été surtout, conduits à l’abreuvoir ; se coucher, se rouler malgré les efforts du conducteur pour s’y opposer ?

Les bains généraux ne sont pas usités en médecine vétérinaire, si ce n’est dans certaines excitations du système nerveux, telles que l’orgasme vénérien dans les deux sexes. La période des chaleurs chez les juments détermine souvent de la tristesse, de l’inappétence jointes à une certaine irascibilité de caractère, qui cèdent presque toujours à l’usage des bains froids généraux plus ou moins répétés. Il serait donc facile de calmer la plupart des juments qui viennent inabordables par suite de leurs fureurs utérines en les soumettant à ce moyen.

On emploie souvent les demi-bains, lesquels ne comprennent que les membres. Dans certains cas de lassitude musculaire, à la suite de fatigues excessives, rien n’est plus propre à faire disparaître promptement cet état que l’usage des demi-bains un peu prolongés. Sous leur empire les