Page:Cazenave - De l'hydrothérapie en vétérinaire.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prolongées : Ces irrigations empêchent quelquefois l’inflammation de se développer et retardent indéfiniment la cicatrisation ; 2° on parvient à force d’irrigations à étouffer toute puissance de réaction dans les parties et à y produire une sorte de scorbut local ; 3° la continuité des courants n’est pas indispensable ; les irrigations intermittentes sont quelquefois préférables ; l’essentiel est que la chaleur et l’afflux du sang soient suffisamment combattus. »

En effet, l’emploi de l’eau comme le prétendent la plupart des auteurs qui se sont occupés de ce sujet, ne doit pas être fatalement continu dans tous les cas. Certainement, dans les cas de plaies graves provoquant une inflammation intense, et désorganisatrice, l’usage de l’eau doit être continué jusqu’à ce que cette inflammation soit suffisamment calmée. Mais, dans un grand nombre de cas, il s’agit de régler le traitement selon les progrès plus ou moins rapides de l’inflammation, et selon les soins que peut réclamer la cicatrisation, il s’agit de réprimer la phlogose, ou bien de laisser la réaction se produire. De là la nécessité de l’intermittence. il suffit qu’une douche soit trop longue de quelques secondes pour que la réaction soit incomplète, insuffisants, tardive. On doit donc repousser cette opinion trop généralement admise que les douches ne sauraient être trop prolongées. Généralement elles ne doivent durer plus de une à deux minutes. Cette durée d’ailleurs doit être proportionnelle à la puissance de réaction du sujet. Or, cette puissance varie selon telle ou telle circonstance physiologique ou pathologique dont il faut tenir compte, selon le tempérament du sujet, selon son état. Nous savons, en effet, que la