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la quantité d’air admise dans les organes respiratoires sera trop faible et il arrivera ce qui a lieu dans le cas de tympanite alors que les viscères abdominaux empêchent le poumon de se dilater : il y aura emphysème. Si avec cette étroitesse de poitrail existent des viscères volumineux, ceux-ci pousseront le diaphragme en avant et gêneront ainsi la respiration. Cette fonction sera donc difficile après chaque repos, et quand la nourriture sera trop abondante, les sujets seront essoufflés et incapables de résister à un travail pénible. La compression si énergique exercée dès lors dans le reste de l’appareil respiratoire, aura pour résultat « de faire refluer l’air vers les trompes, les poches gutturales, la cavité tympanique, d’augmenter la tension de la membrane du tympan au point de déterminer parfois une surdité momentanée. »

D’un autre côté, la plupart des muscles qui font mouvoir les rayons antérieurs prenant leur origine sur une poitrine étroite, ne pourront imprimer aux membres que des mouvements peu étendus. Comme, en outre, le développement des membres est en rapport direct avec la grandeur de la poitrine, nous aurons là autant de causes qui, en rendant la locomotion difficile, prédisposeront les chevaux aux arrêts de transpiration, pharyngite, laryngite, emphysème pulmonaire, pleurite, etc., dernière affection qui attaque de préférence les animaux à poitrine peu spacieuse, ceux surtout que l’on soumet, dans la campagne, aux travaux fatigants de l’agriculture. « Ces animaux (animaux panards) ne sont susceptibles d’aucun travail pénible ; ils sont toujours plus ou moins maigres, secs et exténués. Et comment pourraient-ils, en effet, acquérir de l’embonpoint lorsque les poumons, qui sont le principal organe de la sanguification ~ sont gênés ? ~ L’étroitesse du thorax s’oppose au développement des poumons,