Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 42 —

niales dont l’énumération a été donnée par M. Lafosse dans le n° 1 de la Revue vétérinaire. N’oublions pas qu’à cette cause s’en ajoute parfois une autre non moins funeste : je veux parler de la disproportion des accouplements. — Bon foin et grains, telle sera la nourriture de la jument pendant la gestation. On comprend déjà le bien fondé de cet axiome de nos voisins : « Pour avoir du beau et du bon, trois choses sont nécessaires : le père, la mère, le coffre à avoine. »

B. — a. — C’est surtout pendant, la lactation qu’il est nécessaire de donner à la mère une bonne nourriture ; celle-ci devra, par la nature de ses principes digestifs, se rapprocher autant que possible du liquide qu’elle contribue à former. Aussi distribue-t-on aux juments des provendes, des grains, des graines, tels que : avoine, orge, fèves, comme complément de la nourriture herbacée qu’elles trouvent dans les pâturages. C’est que l’expérience apprend qu’un aliment trop aqueux rend le lait peu nutritif, augmente le volume des organes digestifs et dispose le poulain à contracter des défauts d’aplomb ; nous expliquerons bientôt le mécanisme de leur développement.

Foin de bonne qualité et grains, voilà encore l’aliment auquel il faudra surtout s’attacher. Ainsi se trouvera dans le lait la quantité de sels nécessaires au poulain pour la constitution de son squelette. N’est-ce pas l’avenir futur du produit en ce moment en cause qui fait dire aux Arabes : « Mettez de l’or dans le ventre de la mère et vous en retirerez de l’or ; mettez-y du cuivre et vous en retirerez du cuivre ? »

b. — Préserver le poulain de l’amaigrissement dans le cas où la mère viendrait à être malade ou à mourir, suppléer à l’insuff-