Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/267

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■26 ŒUVRES

ajoiita-t-il : c’est monsieur qui le donne. — Point d’argent ! point d’argent ! s’écrièrent ses camara- des. «Quelques traits de gaîté française se mêlèrent même à ces scènes passionnées.Un petit marchand, ayant surfait les cocardes tricolores., qui venaient d’être susbtituées à la cacarde verte, fut menacé par les assistans d’être traité en criminel de lèse- révolution. Enfin, ce qu’il faut compter pour beau- coup, aucun crime ne se mêla aux orages de cette journée ; car il ne faut pas attribuer au peuple l’incendie de Saint-Lazare, œuvre d’une bande de scélérats soudoyés dès long-temps et pour la plu- part étrangers. Ces deux dernières circonstances sont la seule consolation que nous puissions pré- senter à nos lecteurs, en leur offrant le tableau sui- vant, dont leur ame va être douloureusement affectée.

DOUZIEME TABLEAU.

Pillage de Saint-Lazare.

Ij’ÉvÉNEMENT fuucstc dout le tablcau ci-joint n’a pu présenter que quelques traits principaux, est, de tous les désastres précurseurs de la révolution, celui qui rannoneait sous les auspices les plus sinistres. Il rassemble des circonstances qui font frémir. ISous supprimerons les plus horribles,