Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/323

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le magnanime Elle, cl’s braves gardes-frarraises, qui, aa milieu (!es apnlaudissemeiis, des trajîs- portsdejoie, des couronnes civiques accumulées sur leurs tètes, entourés de trophées érigés subi- tement autour d’eux par la reconnaissance* pu- blique, nous vojaiit,dans cette salle de l’hotel-de- ville, désarmés, pâles, attendant la mort comme des coupables convaincus, éprouvèrent pour nous une compassion héroïque, intercédtrtuit en notre fàveur,ne demaîidèrent pour prix de ieursexploits que la grâce de lenrs frèîTs d’armes, et, en enten- dant ce cri unanime grâce . grâce, sortir à la fois de toutes les bouches, nous end>rassèrent avec des transports d’allégresse et !a joie d’une seconde victoire, y oWii peuple helvètien ( el pur jdq/e, je n’entends pas les magistrais des treize capitons, mais les citoyens qui les paient pour en etie gou- vernés), voilà les souvenirs noi)ies et chers qui vous donneront (.les remords d’avoir tiré sur le peuple h-aiiçais; car alors, libres vous-meuics, vous donnerez à ce mot le sens qui lui appartient, et qui ne vous est pas encore connu.

DIX-HUITIEME TABLEAU.

Nuit du 14 au i5 juillet 1789.

XJK nouvelle de la Pastille prise avait répandu dans Paris mie allégresse universelle ; mais cette joie