Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/397

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» en ce niumeiit, propager le sentimeiit héroïque » dont il procède, et trouver autant d’imilateurs » qu’il aura d’admirateurs!

» Vous serez plus ornées de vos vertus et de » vos privations, que des parures que vous venez

) de sacrifier à ia patrie.

)) L’assemblée nationale s’occupera de votre )) proposition, avec tout l’intérêt qu’elle inspire. »

Ce discours fut aussi très - applaudi ; et un membre proposa d’insérer dans le procès-verbal de l’assemblée le discours et les noms de ces di- gnes citoyennes. La proposition fut agréée ; et l’assemblée demanda même que les noms fussent lus en ce moment. Il serait injuste de leur refu- ser ici l’honneur dont ces noms jouissent dans les premières pages des annales de la patrie: c’étaient mesdames Moitte, Vien,la Grénée,Suvée, Beruer, du Vivier, Belle, Fragonard, Vestier, Peyron, Da- vid, Vernet, Desmarteaux, Beauvarlet, Cornede- cerf; mesdemoiselles Vassé, de Bourecueil, Ves- tier, Gérard, Pithoud, Vief ville, Hautemps.

Après la lecture de ces noms, l’assemblée, en décernant à ces dames l’honneur de la séance, voulut qu’elles conservassent la place de distinc- tion qui leur était accordée.

D’autres honneurs et d’autres applaudissemens les accompagnèrent au sortir de l’assemblée, soit à Versailles, soit à Paris. Elles étaient attendues à l’entrée des Champs-Elysées par un détache- ment des élèves de l’académie de peinture et de