Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/12

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le bon sens; il traite de la cour, des courtisans e% de notre politesse. Il compare deux de nos plus f^raiuls monarques, Henri iv et Louis xiv. Il dé- fend le système de Montesquieu contre Voltaire ; il trace un tableau abrégé du gouvernement répu- blicain et du gouvernement monarchique ; il parle de la guerre , de la vanité , de l'amour- propre, de la naissance, du caractère, du bonheur, de l'ennui , de l'amitié , des femmes , de la galan- terie, de l'amour, de l'éducation , de la bonne compagnie, de l'avarice, de l'opulence, des avan- tages de la médiocrité, et enfin de la supériorité des anciens sur les modernes. Il a d'aillciu's eu soin d'entremêler tous ces objets d'une foule de caractères finement tracés, de réflexions ingé- nieuses , et d'anecdotes piquantes.

Nous allons essayer de le suivre dans quelques- uns de ces objets, et de présenter un résultat clair de ses idées, en prenant la liberté de le combattre toutes les fois que nous ne serons pas de son avis, mais en rendant toujours justice à la finesse de ses vues.

L'aut(nir observe d'abord, avec raison, que l'es- prit est un mot vague, dont on se sert trop légè- rement, et qu'il faudrait inventer des termes pour en désigner toutes les parties. Il donne alors une définition de l'esprit : «L'esprit, dit-il^ est la con- » naissance des causes, des rapports et des effets. » L'esprit de profondeur remonte aux causes; ce- » lui d'étendue embrasse les rappoits; celui de

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