Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/130

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le f'oiul aux fornics, et on appolci' liaidiment à la véritable justice et à rétenielle raison. Plu- sieurs publicistes allemands, trop attachés aux formes admises dans le corps germanique, eussent voulu que le roi de Prusse se fût rendu l'exécuteur aveugle du décret précipité de la chambre impé- riale , et eût consommé la ruine des Liégeois dans les meilleures formes de procès. Cette conduite eût pu être approuvée par ceux qui placent avant tout la justice d'empire; mais elle n'est ni la seule ni la première ; il en est une plus ancienne , en- core plus respectable : et c'est à cette justice que le roi de Prusse en appelle par la voix d'un mi- nistre philosophe, digne de la réclamer en son nom .

M. de ])ohm commence par un exposé succinct de la constitution de Liège, fondée sur des con- trats qui paraissent prouver, ainsi que plusieurs monumens du moyen âge, que , dans ces siècles appelés siècles ci ignorance , on connaissait les droits de l'homme , sans en parler autant que de nos jours. L'heureuse liberté civile dont jouissait le pays , ne fut point troublée jusques sous la ré- gence du prince-évéque actuel. Bientôt s'élevèrent des troubles qui n'ont pas une origine bien noble. 11 s'agissait du droit lucratif de donner, dans le bourg célèbre de Spa , des bals et des jeux de hasard. Cette querelle amena la (jueslion sur la légalité des octrois de jeu , accordés par Vèvéqne seul sans le concours des étals. Ta' prince porta

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