Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/180

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fois chargé de fonder quelques établissenieus nou- veaux à Cayenne et dans la Louisiane. Ce préjugé, enraciné chez le peuple, serait sans doute un grand obstacle dans les corammenccmens; mais il céderait à la publicité des soins qu'on prendrait pour assurer l'existence des nouveaux colons.

Le cours naturel des idées nous a empêchés de nous ari'éter sur une des meilleures vues de M. Montlinot, le projet d'un établissement dans les campagnes, en faveur des cultivateurs invalides. On sait c[ue les hôpitaux se sont cru en droit de n'appliquer les actes de leur bienfaisance qu'aux individus des villes où ils étaient établis , et que le pain de l'hôpital est devenu le pain privilégié du citadin. Les pauvres de la campagne se sont ainsi trouvés abandonnés. c( Voilà, dit M. deîtlonllinot, les vrais pauvres de fadministration : mais il faut les honorer, et non les avilir par l'aumône. » Les bornes d'un extrait ne nous permettent pas d'en- trer dans le détail du plan qu'il propose de cet éta- blissement, pour les pauvres de la campagne , qu'on nonmierait cultivateurs invalides. L'exécu- tion du plan serait un véritable monument de bienfaisance nationale , et prouverait que nous savons honorer l'agriculture ailleurs que dans les livres et les pièces de théâtre.

Ce projet d'un établissement pour les cultiva- teurs invalides, ainsi que l'idée de la transporta- lion dont nous avons parlé plus haut, semolent avoir été agréés par la section de l'Assemblée na-

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