Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

^46 OEUVRES

cru reconiiailre sa l'omnie dans la personne de madame deC.harolois, conduite chez un commis- saire ; quand il fit enfermer au Fort-l'Evêque un de ses valets de chambre, pour avoir été préféré il lui par une jolie ouvrière ; quand il fit mettre pour six mois à Thopital cette malheureuse , pour la punir ., chsait-il, (V avoir un mauvais goût , cl de préférer un valet à un grand seigneur.

Il faut convenir aue tous ces traits , et tant d'autres effets immédiats d'une féroce aiJ'ogance , trop commune en différentes classes autrefois privilégiées, ont dû provoquer d'autres punitions que celle du riciicule. C'est du souvenir de tant d'outrages que sont nés les plus grands événemens d'une révolution qui foule aux pieds ce stupidc orgueil, et qui absout im peu les Fi-ançais de leur longue patience. La destruction presque subite de ce monstre, vil bâtard de la féodalité, rappelle un fameux passage de Suétone ( i ) applicable à l'état dont nous sortons. Les Français , ayant souffert ces opprobres et ces horreurs pendant plusieurs siècles/, les firent enfin cesser en lySt).

Les désordres dans lesquels se plongeait la jeunesse du duc de Richelieu , lui étaient com- muns avec toute la jeune noblesse de France ; mais il avait surpassé tous ces rivaux dans cet

��(i) Talc nioiisUiiin per mille iuaios pcrpessus oi])is terranim taiuleix) susliilil.

�� �