Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/297

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la décision a été que les dames et les ducliesses pouvaient en avoir à la procession , en consé- quence elles en ont eu.

« Non, assurément, M. de Broglie n'avait point d'ordre de quitter la Bavière ; et , s'il est martyr de la politique , je vous assure que la politique l'est bien de lui.

« La semaine prochaine nous donnera vraisem- blablement sujet à nouvelles tant de Turquie que d'Italie. » (Les !Jou\ elles d'Italie, où Louis xv avait une armée , étaient plus intéressantes que celles de la Turquie. Mais ceci ne doit point étonner : c'est quatre lignes après avoir dit qu'il n'a point lu , au 23 janvier , les lettres de Bavière arrivées le i3 décembre. Il faut répéter que la lettre existe écrite de la main de Louis xv.)

« Vous savez que je vous ai défait de M. de Ber- nage ( intendant de Languedoc ) , et que je l'ai remplacé par M. Le Nain ; qu'en pensez-vous ? L'on dit qu'il a une femme et im premier secré- taire bien jansénistes ; je ne Tai su que depuis. J'espère qu'il ne l'est pas. »

Ces citations , ainsi rapprochées, auraient s ufli pour annoncer, dès l'année 1743, ce que devait être le règne. Elles eussent dit dès-lors tout ce qu'il est inutile d'exprimer à présent.

La dernière lettre du roi , celle qui termine cette correspondance , a pour objet de faire agréer à la noblesse la préférence donnée à mademoisejle

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