Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/408

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» de la calote w Et qu'on n'imagine pas (lue c'est une ironie ; rien n'est plus sérieux ; la suite ne permet pas d'en douter : j'y reviendrai tout ù l'heure.

Le comte de Maurepas fait de justes reproches au cardinal de Fleury sur l'abandon où il laissa la marine, sur son ridicule entêtement pour la bulle, sur son dévoûment servile à la cour de Rome , et sur les oppressions arbitraires dont les jansénistes furent les victimes : il a raison ; mais ce qui fait voir que ce n'est pas par un esprit de justice, c'est qu'il n'en rend aucune à ce que ce ministre a fait de bon , au soin qu'il eut d'écarter de nous la guerre, surtout a\ec les Anglais ; repos néces- saire , qui donna le temps à la Fr:mce de revenir de l'épuisement des dernières années de Louis xiv et des secousses du système , et qui la rendit , vers l'an 1740? aussi riche et aussi florissante qu'elle avait jamais pu l'être sous un gouver- nement absolu. Il dénigre beaucoup toute la politique extérieure du cardinal , à l'époque de la guerre de 1734 ? et il est de fait que cette guerre est la seule du règne de Louis xv qui ait été bien entendue , la seule qui ait été heureuse sous tous les rapports, d'abord parce qu'elle lut très-coiute ( ce qui prouve que les mesures étaient bien prises ) ; ensuite parce (pi'on n^y eut que des avantages , et qu'ils coûtèrent peu ; enfin parce qu'elle dimiinia capitalement la puissance de la maison d'Autriche en 'Italie , où !a maison de

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