Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/434

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43o COUVRES

à nous historiens et à la postérité , quelques per- sonnages dignes de ses regards; M. de Pompignan, M. de Bernis , à Rome , sont ceux que nous osons citer. »

Je ne sais pas trop comment M. Soulavie est un historien; je ne lui conseille pas même d'essayer de rétre. M. de Pompignan n'est nullement un 'personnage digne des regards de la postérité : c'était un assez bon homme , théologien et prédicateur de son métier , et rien de plus.

« M. de Bernis , avec de la probité, des qualités , des talens et des ouvrages de tous les temps , n'a peutrétre pas la force de quitter des r^estes d'opi- nions et un séjour de délices , pour venir terminer sa carrière en patriote. »

M. de Bernis a montré en effet de la probité , des qualités , des talens agréables. Il n'y a pas dans tout cela de quoi occuper beaucoup la postérité. Ce qui pourrait marquer le plus auprès d'elle, c'est le traité d'alliance avec l'Autriche ; mais la postérité saura comme nous cpie ce ne fut point son ou- vrage , et ce n'est pas tant pis pour lui ; il ne fit guères que le signer ; c'étaient madame de Pom- padour et ]M. de Staremberg , et surtout Raunitz qui avaient tout fait. M. de Bernis n'a eu d'extraor- dinaire que sa grande fortune , et nous savons quelle en fut l'origine. 11 a fait quelques jolis vers et beaucoup de médiocres ; ce ne sont-là ni des ouvrages, ni des talens de tous les temps. Je ne sais ce que c'est que des restes d'opinions, car je ne

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