Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/389

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Hassan s’approche et lève le voile.

Qu’elle est touchante et belle !

Dornal.

Amélie ! Ciel ! (Il vole dans ses bras.)

Amélie, avec joie.

Que vois-je ? mon cher Dornal !

Dornal.

Ma chère Amélie, vous êtes libre ! je le suis aussi. Vous êtes auprès de votre bienfaitrice, de mon libérateur. (Il saute au cou de Hassan, et veut ensuite embrasser Zayde, qui recule avec modestie.)

Hassan, à Dornal.

Embrassez ! embrassez ! il est honnête ce transport-là. (À Zayde qui reste confuse.) Ma chère amie, c’est la coutume de France.

Amélie, à Zayde.

Madame, je vous dois tout ! Que ne puis-je vous donner ma vie !

Zayde.

C’est à moi de vous rendre grâces. Vous ne me devez que votre liberté, et je dois à votre époux la liberté du mien.

Amélie.

Quoi ? c’est lui…