Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/140

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Annil);i] fouibc., Agésilas perfide, Luxeiiiboiirg; fat , et Villars fanfaron:

C'est prand pitié : Catinal je ménage

lit ma pudeur et les mânes d'un sage.

Sur Marlborou^h je serai moins discret.

Car son péché n'était pas un secret.

Dans l'Angleterre éprise de sa gloire.

Sur sa lésine on faisait mainte histoire ,

En alYublant d'épii'ramme ou chanson

Ce grand rival de Mars et d'Harpagon.

Chez les guerriers ce mélange est très-rare;

Et tout héros est plus voleur qu'avare :

Mais je finis, mon prologue est trop loiig.

Pour regagner sur la narration

Le temps perdu, courons de compagnie

Vile en Hollande , aux états-généraux ,

Où l'on reçoit en grand'cérémonie

Des alliés le support, le héros,

Ce Marlborough, qui, repassant les flots,

S'en va revoir sa brillante patrie.

Le général à Windsor est mandé ;

De ses emplois il est dépossédé ,

\n que soudain , milédi, son épouse,

Brusque et hautaine, imprudente et jalouse ,

Pi'ès la reine Anne a perdu sa faveur.

Sur une robe une aiguière versée,

Même la jatte avec dépit cassée ,

Au cœur rojal ont donné de 1 humeur.

Tout va changer : la Hollande, l'Empire

Baissent Je ton, et la France respire.

La paix naîtra de ce grave incident,

Qui dans ri'>urope est encor un mystère ;

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