Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/162

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IDÔ OELVRES

Le plus prudent était donc de se taire, Et Perrette se tut. Pcirelte ?e taisant , Lucas va son chemin , Lucas marche en avant ; Lt tandis que , bloti dans sa soupente , Ne pensant pas à son malheur, L'époux cherche des fruits , l'amant cueille une fleur Qu^ivec ravissement lui cède son anianle. La bonne nu're aux écoules était : « Eh mais ! pas trop mal ce me semble ; Bhiise n'est pas si sot qu'on le contait , En besogne i! va tout fin droit; Pour ma fille plus je ne tremble ; De ce traiii-là , Ireilame , y moudront bien ensemble.

— Bon, disait-elle , au plu^ l'a blc soupir Que l'Amour airarliail à Lucas, à PcrreUe ; Au moindre; bruit de la couchette. — Bon , toujours bon... (jucunoce! qucu plaisir Et puis, ma fille est raiïoiinable ; Y sont fort bian sur le loii-Ià -, Il e^^t pressant, elle est iraitaMe , Y ne disont plus rian... ma fi, les y voilà. » Bien ju>te au l'oiid pcn-ait la bonne dame ; Précisément l'alTaire en élait-là. .Mais l'époux n'avait part à ce grand o[)éra , Le benêt ranias>ail des pomnits à ^a femme. Chargé comme un mulet , <;nfin le bon chrétien

Cherche l'édielle «a ne trouve plus rien. Il appelle Perrette, et jxiis sa belle mèie ; Perrelte ne dit mot , fait sortir son galant; Alais ardente à savoir tout le f(»n 1 de l'affaire , La bonne irière , hélas ! qui croit chacun content , A son beau fils répond en demandant :

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