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DE CHAMFORT. 333

zen : car il n'est pas aisé Tobiezen-Duby ! il veut qu'on croye à ses calomnies bien vite et pour toujours, et que tout soit fini.

Il en a pourtant tiré un fruit ; c'est de m'avoir mis dans le cas de confirmer ^ par ma démission que j'ai donnée , mes principes sur les salariés du peuple. On peut m'objecter sans doute que c'est avoir beaucoup trop de respect pour les calomnia- teurs : soit , mais le premier devoir d'un républi- cain est de rester fidèle à ses anciens principes.

Je laisse^là ses impostures qui lui appartiennent, et je cherche d'où lui vient son audace avec de si faibles moyens personnels. Ne trahirait-il pas lui-même son secret, par le début de sa première dénonciation imprimée? Je suis jacobin et ardent républicain , dit-il. Et aussitôt , enhardi par ces deux noms qu'il usurpe , il lance , comme d'un poste sûr, tous les traits de la calomnie. Citoyens, vous vous avez vu quel républicain c'était; ju- gez quel jacobin ce peut être.

Il a cru , le lâche ! que , sous l'abri de ces deux titres , il pouvait tout se permettre ; il a cru que nul n'oserait aller , derrière ces retranchemens , lui arracher son masque et ses méprisables armes; il s'est trompé. Lui jacobin ! non , il ne l'est pas. C'est moi, qui , sans en porter le titre , le suis en effet et de principes et d'àme ; moi qui, en juil- let 1791 , après le massacre du Champ-de-Mars , entraîné , malgré mon état de maladie et de souf- france, par une force irrésistible, courus aux ja-

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