Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/393

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DE CH A M FORT. ^Sj

conséquent, si je pourrai vous voir ce matin : or, cet après-midi , je suis obligé de courir, M. Le- febvre d'Ammécourt ayant jugé à propos de me gagner hier mon procès contre 1 Ami des liommes, c'est un triste sujet de félicitation que celui du gain d'un procès contre son père ; mais quand on a le malheur de plaider contre lui , encore faut-il gagner ce qu'on s'est cru le droit de disputer. Au reste, je me console à d'autant plus juste titre de cette extrémité, que c'était mon père qui était l'agresseur, et qu'il n'a jamais voulu arbitrer. Adieu, mon cher ami; à ce soir, ou à demain matin.

��LETTRE IX.

Londres, 20 août 1784.

Mon dieu , mon ami, mon cher ami! que je suis inquiet ! qu'il est cruel pour moi de vous avoir quitté dans ce moment , de n'être pas votre garde-malade , de ne pas savoir, aussitôt que ma pensée , comment votre pouls bat . et si vous souffrez, ou si vous êtes soulagé ! Mon Henriette a rapporté tant de peines dans mon sein, en me ra- contant toutes celles que votre état lui avait faites, et tant d'attendrissement , en me parlant de vos

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