Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/420

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)) me charge de tout. Adieu.» Il lui prit la main et partit.

Macdouald, avec des difficultés infinies, parvint à sauver le prétendant qu'il habilla en femme, etc. Ce prince gagna les montagnes, et se rendit heu- ]"eusement à bord d'un des vaisseaux que la France avait envoyés en croisière sur les côtes occiden- tales d'Ecosse , pour faciliter son évasion. Bien- tôt après , Macdonald fut arrêté et mis enprison dans le château d'Edimbourg , où il resta quelque temps avant qu'on lui fit son procès. Pour toute défense , il dit à ses juges : Ce que j'ai fait pour » le prince Edouard, je l'aurais faitpour le prince )! de Galles , s'il se fût li'ouvé dans les mêmes cir- » constances. » Le tribunal ne se tut point, conime dit Helvétius; mais il condamna Macdonald à être pendu. La sentence qui lui fut prononcée , portait en outre que lui, encore vivant, aurait les entrailles et le cœur arrachés pour être jetés dans un brasier allumé au pied de l'échafaud , ensuite la tête coupée , etc. C'est le supplice ordinaire des traîtres à la patrie. Macdonald ne le subit point; le duc de Cumberland représenta que cette exécution aliénerait sans i-etoiu' la clan JMacdo- nald. On lui fit grâce par politique, et l'on se contenta de le tenir un an prisomiier dans le

château d'Edimbourg Mais combien cela est

différent! combien cela est Trai , simple, beau , grand ! combien Macdonald tt la natme per- daient au récit d'IIelvétius ! 11 a su son erreur, et

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