Page:Chamfort - Maximes et pensées éd. Bever.djvu/302

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un trait d’esprit acéré, comme une arbalète chasse une flèche…

« Chamfort fut toujours [craint] ; sa figure était charmante dans la jeunesse ; le plaisir l’altéra étrangement, et l’humeur finit par la rendre hideuse. Il ne montra d’abord que de la gaîté, et seulement un petit germe de méchanceté ; mais ce germe ressemblait au plus petit des grains qui devient un arbre : il ombragea toute sa vie… »

Page XVIII, ligne 5 : « Chamfort perdait lui-même sa fortune par le décret de la veille… » On sait qu’il était pensionné par l’ancien régime. Dans un état annoté des demandes de gratifications sollicitées à la cour par divers gens de lettres et publié par Charles Asselineau, d’après des Mélanges curieux et anecdotiques (Cf. Bulletin du Bibliophile, 1861), on lit ce qui suit : « M. de Champfort (sic), auteur de Mustapha et Zéangir et de plusieurs autres ouvrages de mérite, espère que le ministre voudra bien proposer pour lui au roi une pension de 3.000 fr. » — et, à la suite, cette apostille attribuée au contrôleur des finances, ou à l’un de ses subordonnés : « 2.000 fr. ».

Page XXVII, Note 1, l. 4 : Pensées, 79. Ce chiffre renvoie au tome I de l’édition Ginguené.

Page XXXI, ligne 8 : « Chamfort était fils d’un chanoine de la Sainte Chapelle… » Il naquit à Clermont, en Auvergne, paroisse Saint-Genès, le 6 avril 1740, et prit, tout d’abord, les noms de Sébastien-Roch Nicolas. Son acte de naissance a été publié dans L’Amateur d’autographes (1870, p. 138).