Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/132

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Les tueurs de bisons ont terminé leur chasse.

Après avoir posté, de peur du loup vorace,
Des gardiens qui devront protéger les blessés
Et veiller sur les grands animaux terrassés,
Les Métis ont repris le chemin de la tente,
Où les femmes, tremblant des émois de l’attente,
Ont préparé pour eux un copieux repas.
Bien qu’ils soient harassés, que leurs chevaux soient las,
Ils vont à toute bride et dévorent la plaine.
Déjà les feux du camp, avivés par l’haleine
De la brise du soir, qui commence à souffler,
A leurs regards chercheurs viennent d’étinceler
À travers de grands foins ondoyants qui bruissent.
Déjà des garçonnets au-devant d’eux bondissent,
― Légers comme des faons qui prennent leurs ébats ―