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soie, et à lui donner du lustre ; Stahl l’avoit même combiné avec l’alkali, et avoit formé ce sel si connu sous le nom de sel sulfureux de Stahl : cette combinaison passe bien vite à l’état de sulfate si on la laisse exposée à l’air, elle absorbe facilement l’oxigène qui lui manque.

Le principal usage de l’acide sulfurique est dans les teintures, où il sert à dissoudre l’indigo, et à le porter, dans un état de division extrême, sur l’étoffe qu’on veut teindre : on l’emploie encore dans les fabriques d’indiennes, pour enlever l’apprêt qu’on donne à ces étoffes par le moyen de la chaux : le Chimiste en fait un grand usage, dans les analyses, et pour séparer d’autres acides de leurs combinaisons, tels que le carbonique, le nitrique, le muriatique, etc.

Le sulfate de potasse est connu, dans la médecine, comme fondant, et on s’en sert dans les cas de dépôt laiteux : on le donne à la dose de quelques grains ; il est même purgatif à plus haute dose.

Le sulfate de soude est un purgatif efficace à la dose de 4 à 8 gros ; on le dissout dans une pinte d’eau.


CHAPITRE TROISIÈME.

De l’acide nitrique.


L’acide nitrique, qu’on appelle eau forte dans