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taux sans effervescence, parce que son oxigène suffit pour les oxider, sans qu’il soit besoin de la décomposition de l’eau, et conséquemment sans dégagement de gaz.

Cet acide précipite le mercure de ses dissolutions, et le met à l’état de sublimé corrosif.

Il convertit le soufre en acide sulfurique ; il décolore dans le moment l’acide sulfurique très-noir.

Mêlé avec le gaz nitreux, il passe à l’état d’acide muriatique, et convertit une partie de ce gaz en acide nitrique.

Exposé à la lumière il fournit du gaz oxigène, et l’acide muriatique est régénéré.

L’acide muriatique n’agit si efficacement sur les oxides métalliques qu’en s’oxigénant ; et, dans ce cas, il forme avec eux des sels qui sont plus ou moins oxigénés.


ARTICLE PREMIER.

Muriate de potasse.


Ce sel est encore connu sous le nom de sel fébrifuge de Sylvius.

Il a une saveur amère, désagréable et forte.

Il crystallise en cubes, ou en prismes tétraèdres.

Il décrépite sur les charbons ; et lorsqu’on le