Page:Charavay - A. de Vigny et Charles Baudelaire, 1879.djvu/38

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en mécanicien, il ne pouvait oublier les belles- lettres, dont la culture avait honoré sa vie, et du château de Villemartin il correspondait avec ses amis. Malgré ses tragédies il n’avait pas été hostile au mouvement romantique; il avait même une certaine sympathie pour quelques- uns des novateurs et il la témoignait à l’oc- casion (1). Il aimait le talent et la personne d’Alfred de Vigny, qu’il engageait fortement à se présenter à l’Académie, et auquel il adressa, le 20 janvier 1842, la lettre suivante : « Vous mettez-vous sur les rangs, cette fois, mon ami? Ballanche et vous, voilà mes deux candidats ; la belle prose et la belle poésie : l’Académie ne perdra rien à la mort de MM. de Frayssinous et Duval. Ce sera tout profit. Si vous vous présentez, faites dire à Lamartine,

(1) Cf. pour la biographie du baron Guiraud : L’Institut de France, par Alfred Potiquet ; Paris, Didier, 1871, in-8; — Notice biogra- phique sur la vie et les travaux littéraires du baron Guiraud; Paris, 1845, in-8 de 11 pages; —Journal d’un poète, publié par Louis Ratisbonne; Paris, Michel Lévy, 1867, in-12; — Discours de récep- tion de J.-J. Ampère; Paris, 1848, in-4. — Voir aux Pièces justifi- catives, n° 11, le jugement d’Alfred de Vigny sur Guiraud.