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Ce n’est pas le côté mercantile de la répugnante exploitation de l’opéra que nous avons en vue en considérant l’influence du dernier des héros encore vivants en ce genre. Cet examen ne pourrait que nous remplir d’un dégoût qui nous pousserait à trop de dureté envers cette certaine personnalité, si nous voulions la rendre seule responsable de l’affreuse corruption présente, d’autant plus que cette personnalité se trouve placée au sommet le plus élevé, sceptre en main, couronne au front.

Ne savons-nous pas d’ailleurs que les rois et les princes sont les personnages les moins libres, même dans leurs actes les plus arbitraires.

Ne considérons donc dans ce roi de la musique d’opéra que les traits de la démence, qui nous le font voir découragé et fort à plaindre, mais non pas méprisable ! Dans l’intérêt de l’art vrai, nous pénétrerons la nature de cette démence ; ses efforts tourmentés nous permettent d’apprécier l’erreur qui a donné l’existence à un genre artistique, dont il faut que nous tirions au clair la base, si nous voulons, avec un courage sain et juvénile, rajeunir l’art lui-même.