Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 273 —

de chambre d’une princesse, etc., etc. Aussi ne peut-on se rendre compte du préjudice porté à la direction et à la formation de nos plus grands orchestres d’opéra, par cette manière de procéder.

Complètement dépourvus de mérite et d’autorité, les chefs d’orchestre ne pouvaient se maintenir dans leur position vis-à-vis des musiciens sous leurs ordres, que par leur humilité envers un chef supérieur ignorant, mais prétendant tout connaître, et par une basse condescendance pour leurs exigences. En laissant de côté toute discipline artistique, discipline qu’ils n’étaient, d’ailleurs, en aucune façon capables de maintenir, soumis et obéissants à tout ce qui venait d’en haut, ces maîtres parvenaient à la popularité. Toutes les difficultés relatives aux études étaient surmontées avec une satisfaction réciproque, à l’aide d’une invocation pleine d’onction « à l’antique célébrité de la chapelle X… » Qui donc remarquait que ce célèbre établissement baissait d’année en année ? Où étaient les maîtres capables de juger les œuvres ? Ce n’était certainement pas la critique, qui ne sait qu’aboyer lorsqu’on ne lui ferme pas la