Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 296 —

chestre en question de légèreté et d’inconséquence ; lui-même s’accusant d’oubli, il y avait là une raison pour laquelle il ne devait pas ralentir la mesure, et une raison excellente, bien qu’il ne s’en rendît pas compte. Passer de la répétition à l’exécution, en modifiant sensiblement la mesure, eût été hasardeux ; c’eût été, à coup sûr, un acte d’imprévoyance dont les conséquences fâcheuses furent épargnées au chef d’orchestre par un défaut de mémoire qui se manifestait si à propos. Accoutumé comme il l’était à l’exécution rapide du morceau, l’orchestre se serait trouvé complètement dérouté, si on lui eût brusquement imposé le rhythme modéré, rhythme qui, naturellement, impliquait une exécution toute différente.

C’est là, en effet, le point capital et sur lequel on ne saurait trop insister, si l’on veut, à l’exécution actuelle de nos œuvres classiques, souvent si négligée, et gâtée par de mauvaises habitudes, substituer une exécution convenable. Les mauvaises habitudes finissent par acquérir sur la détermination de la mesure des droits apparents, parce qu’alors s’établit une sorte d’équilibre entre elles et l’en-