Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 312 —

l’éclatant tremolo en ut et les grandes pauses générales destinées à le faire énergiquement ressortir, abandonnai, au début du second thème, devenu un chant de triomphe, la nuance fiévreusement mouvementée du premier thème de l’allegro, pour calmer et ralentir la mesure.

C’est, en effet, l’un des procédés sacramentels de nos exécutions orchestrales, que de surmener le thème final ; souvent, il ne manque plus, pour que l’on puisse se croire au Cirque, que le claquement des grands fouets traditionnels.

La précipitation croissante du finale des ouvertures est, le plus souvent, voulue par le compositeur, et elle se manifeste d’elle-même, lorsque le thème mouvementé de l’allegro maintient impérieusement sa prépondérance, et célèbre finalement sa propre apothéose ; l’ouverture de la Léonore de Beethoven nous en offre un exemple.

Ce procédé a l’inconvénient de rendre impossible tout accroissement ultérieur de rapidité, à moins toutefois que les joueurs d’instruments à cordes n’exécutent un véritable tour de force, ce