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proprement dits, ces merveilleux et illustres chefs d’orchestre ? Voilà ce qu’on pourrait encore se demander. À l’aspect de la parfaite union, de l’entente cordiale qui règne entre eux, on est peut-être tenté de croire, en dépit de la voix du sentiment intime, qu’après tout ils ne sauraient être aussi incapables qu’on veut bien le dire.

Qui sait si leurs agissements, au fond, ne seraient pas de tout point classiques ? L’opinion est si bien formée sur le chapitre de leur excellence, qu’en Allemagne, lorsque la nation veut se faire jouer quelque chose (par exemple, dans certaines grandes fêtes publiques) l’élite des classes musicales n’hésite pas un seul instant sur le choix de celui qui, en cette occurrence, doit battre la mesure.

Ce ne peut être que M. Hiller, M. Nietz ou M. Lachner. Il n’y aurait plus moyen de fêter convenablement le centième anniversaire de la naissance de Beethoven, si — ce qu’à Dieu ne plaise, — ces messieurs, venaient, ce jour-là, à se luxer simultanément le poignet. Par malheur, il n’y a pas un seul de ces messieurs — au moins dans l’état-