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théâtrale nationale ; c’est de la fusion de ces deux genres qu’est sorti le véritable opéra allemand. L’élément germanique était représenté par des saynettes chantées telles qu’elles s’étaient produites loin de l’éclat des Cours, au milieu du peuple, s’inspirant de ses mœurs et de ses coutumes. Ces pièces chantées, ou opérettes, avaient une analogie incontestable avec le vieil opéra-comique français.

Les sujets de la pièce étaient pris dans la vie populaire, et représentaient, les mœurs des classes inférieures. Ils étaient, surtout, d’un caractère comique, d’un esprit vif et naturel. Vienne peut être regardée comme la véritable patrie de ce genre. C’est dans cette capitale qu’il s’est le plus acclimaté ; une grande naïveté chez ses habitants leur faisait toujours préférer ce qui était le plus compréhensible pour leur esprit si naturel et si gai. C’est également à Vienne, que les pièces nationales prirent leur plus grand développement.

Le compositeur s’y bornait la plupart du temps à des lieder et des ariettes ; toutefois on y rencontrait déjà des morceaux d’une musique caractéristique, comme par exemple, dans le délicieux Barbier de Village. Ce genre eut avec le temps pris de plus