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se guidant moins sur leur importance que sur leur charme, et en les rattachant d’une façon banale les uns aux autres.

C’était là de ces arrangements, comme les fabricants de « pots-pourris » en ont fait ensuite, souvent plus brillamment et non sans effet, avec les motifs de ces mêmes opéras. On admire beaucoup l’ouverture de Guillaume Tell, de Rossini, et celle de Zampa, de Hérold ; elle plaisent beaucoup à la foule, en effet. Il est vrai qu’on rencontre, surtout dans la première de ces œuvres des inspirations incontestablement originales ; mais on n’y trouve pas une idée vraiment artistique. Ces compositions n’appartiennent plus à l’histoire de l’art, mais bien à celle des succès de théâtre.

Ayant ainsi jeté un coup d’œil sur les développements successifs de l’ouverture et sur les productions les plus brillantes dans ce genre, il nous reste à répondre à la question suivante : À quelle manière de conception et d’exécution faut-il donner la préférence ? Quelle est la mieux appropriée au genre et la plus juste ? Si l’on veut éviter de paraître exclusif, il n’est pas facile de faire à cette question une réponse bien définie. Nous avons devant nous deux chefs-