Maggior dopo il periglio,
La fuga e la vittoria,
La reggia e il triste esiglio :
Due volte ne la polvere,
Due volte sugli altar.
Ei si nomo : due secoli,
L’ un contro l’ altro armato,
Sommessi a lui si volsero,
Come aspettando il fato :
Ei fè silenzio ed arbitro
« Il éprouva tout, dit Manzoni, la gloire plus grande après le péril, la fuite et la victoire, la royauté et le triste exil : deux fois dans la poudre, deux fois sur l’autel.
« Il se nomma : deux siècles l’un contre l’autre armés se tournèrent vers lui, comme attendant leur sort : il fit silence, et s’assit arbitre entre eux. »
Bonaparte approchait de sa fin ; rongé d’une plaie intérieure, envenimée par le chagrin, il l’avait portée, cette plaie, au sein de la prospérité : c’était le seul héritage qu’il eût reçu de son père ; le reste lui venait des munificences de Dieu.
Déjà il comptait six années d’exil ; il lui avait fallu moins de temps pour conquérir l’Europe. Il restait presque toujours renfermé, et lisait Ossian de la traduction italienne de Cesarotti. Tout l’attristait sous
- ↑ Ode d’Alexandre Manzoni sur la mort de Napoléon. Cette Ode, qui a pour titre le Cinq mai. (il Cinque maggio) est un des plus beaux morceaux lyriques du XIXe siècle.