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cas en indiquant les changements qu’elle subit. D’une manière générale, dans les maladies, il y a toujours diminution ou augmentation. Il y a diminution de la quantité d’urine dans toutes les phlegmasies aiguës accompagnées d’une violente fièvre de réaction, les fièvres éruptives, les maladies nerveuses violentes, et notamment les affections vertigineuses. La petite quantité d’urine qui est alors expulsée est jaunâtre, odorante, épaisse, filante et laisse déposer une matière sédimenteuse abondante, composée de substances salino-terreuses et de nombreux débris d’épithélium vésical. C’est surtout dans la période d’état des maladies graves et à marche rapide, que la sécrétion urinaire est ainsi considérablement diminuée. Il y a augmentation, au contraire, dans toutes les affections chroniques accompagnées d’épanchements, soit dans les cavités closes des grandes séreuses, soit dans le tissu cellulaire, comme dans les hydropisies des cavités splanchniques, l’anasarque chronique ; de même aussi que dans l’hydrohémie et les maladies vermineuses du canal intestinal et des canaux biliaires, l’urine est sécrétée en abondance. Elle est claire, presque inodore, très-aqueuse et ne laisse déposer au fond du vase qu’un léger sédiment. Vers le déclin des maladies aiguës et pendant le cours de leur résolution, les urines, qui d’abord avaient été rares, se montrent abondantes et parfois chargées de beaucoup de mucosités.

Dans la fièvre typhoïde ou typhose l’urine est peu abondante, fortement colorée, dense, chargée d’acide urique, et quelquefois même on y trouve un peu de sang et un peu d’albumine.

Dans l’albuminerie ou maladie de Bright les uri-