Page:Chevallier - Quelques mots de chimie pathologique.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



DU SANG


Parmi les divers liquides de l’économie, il est incontestable que le sang occupe la première place ; il est l’agent indispensable de la nutrition des organes et de l’accomplissement des fonctions vitales ; c’est de lui que dérivent les différents liquides sécrétés. Aussi, de tout temps, il a été l’objet de recherches incessantes ; une foule d’hommes illustres dans les annales de la médecine se sont préoccupés de déterminer sa composition, son véritable rôle et les altérations qu’il est susceptible d’éprouver.

Nous ne rapporterons pas ici les idées plus ou moins singulières qui ont été propagées à ce sujet dans les temps anciens. Qu’il nous suffise de citer les noms d’Hippocrate et de Galien, parmi les premiers auteurs qui se sont efforcés de découvrir des secrets dont la révélation était réservée à notre époque. Il faut remonter jusqu’aux temps modernes et consulter les écrits de Harvey, qui découvrit la circulation du sang, de Sylvius de le Boë, de Vieussens et de Boerhaave, pour trouver le germe d’opinions vraiment sérieuses, qui viennent se substituer aux rêveries scientifiques du passé. Mais, ainsi que celles de leurs successeurs immédiats, les démonstrations de ces