Page:Chiarini - Le Talmud de Babylone, vol. 1, 1831.djvu/305

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craint l’Éternel ou qui est accoutumé de venir dans la Synagogue) et qui écoute la voix de son serviteur, qui marche dans les ténèbres et qui n’a pas de clarté, etc. (Talm. : qui ne s’est pas éveillé הלך חשכים, ce matin נוגה). S’il est allé pratiquer une chose de précepte il y aura de la clarté pour lui, mais s’il est allé pratiquer une chose qui n’est pas de précepte, il n’y aura pas de clarté pour lui, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel : quel est le sens de ces dernières paroles (d’Ésaïe) ? Rép. : car il devait se confier au nom de Dieu, mais il ne s’y est pas confié. R. Johanan dit : lorsque le Saint, béni soit-il, vient dans la Synagogue et n’y trouve pas dix hommes, aussitôt il se met en colère, car il est dit (Ésa. L, 2.) : Pourquoi suis-je venu, et qu’il ne s’est trouvé personne ? j’ai crié et il n’y a personne qui ait répondu (Talm. : et il n’y a pas dix hommes, ou autant qu’il en faut pour la prière). R. Halbo disait avoir entendu dire à R. Hunna : quiconque détermine un lieu pour sa prière a pour son aide le Dieu d’Abraham, et lorsqu’il meurt on dit de lui : où est cet humble, ce pieux, qui fut un des disciples d’Abraham notre père ? Mais d’où savons-nous qu’Abraham notre père fixa un lieu (pour la prière) ? De ce qu’il est écrit (Cen. XIX, 27.) : Et Abraham se levant de bon matin vint au lieu où il s’était tenu (עמד) devant l’Éternel. En effet, le mot station (עמודה) ne signifie autre chose que la prière ; car il est dit (Pseau. CVI, 30.) : mais Pinhas se présenta (יעמוד) et fit justice (ויפלל) (Talm. : et pria). Le même