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abdominale tout entière d’un coup d’œil oblique, en prenant pour point de repère le plan de la face externe de la cuisse. En outre, comme conséquence de l’élargissement du ventre dans sa partie inférieure, on voit que les flancs se creusent, que la colonne vertébrale s’infléchit dans la région des reins, que les parties latérales de la croupe s’affaissent un peu, ce qui fait paraître les hanches et le sacrum plus saillants.

Vers le cinquième ou le sixième mois, ce signe est, en général, très facile à constater ; toutefois, il n’a jamais, par lui-même et à lui seul, que la valeur d’un signe de probabilité.

Plusieurs maladies, l’hydropisie des ovaires, l’ascite entre autres, donnent lieu, en effet, tout aussi bien que la gestation elle-même, à l’ampliation de l’abdomen ; sans compter que chez certaines femelles douées d’un fort appétit et abondamment nourries, mais avec des aliments fibreux et peu nutritifs, le ventre a naturellement un volume si exagéré, qu’il peut facilement en imposer, si on se contente d’un examen superficiel.

D’un autre côté, il arrive parfois que l’accroissement du ventre est si peu marqué, surtout chez les femelles primipares, qu’on peut facilement le méconnaître. M. Saint-Cyr cite un fait à l’appui de cette assertion : « Nous nous rappelons, dit-il, avoir vu présenter à l’étalon, — parce que son ventre était si peu volumineux qu’on ne pouvait croire à une gestation, — une jument primipare