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préconisée en France, chez la femme, par M. Nanche, pourrait, appliquée chez nos grandes femelles domestiques, d’après M. Trasbot, donner d’excellents résultats. Elle se pratique à l’aide d’un stéthoscope dont l’extrémité évasée, introduite dans le vagin, vient s’appliquer sur le col utérin. Cet instrument transmet à l’oreille, par l’intermédiaire du tube qui réunit ses deux extrémités, les doubles battements produits par le cœur du fœtus.

Ce moyen mérite d’être essayé.



Des considérations dans lesquelles nous sommes entrés, à propos des signes de la gestation, il en résulte que, dans bien des cas, le diagnostic est difficile, malgré un examen attentif. Cependant les difficultés ne sont pas égales à toutes les périodes. Dans la première moitié de la durée de la grossesse, on ne peut presque jamais en affirmer l’existence. La cessation des chaleurs, les modifications dans le caractère et les aptitudes, peuvent bien établir de fortes présomptions, mais jamais une certitude complète. Ce n’est que dans la dernière moitié, alors que l’augmentation de volume du ventre, l’accroissement des mamelles ont été bien constatés, et qu’à l’aide des différents moyens d’exploration que nous avons passés en revue on a pour ainsi dire saisi le fœtus au sein de la matrice, qu’on peut affirmer que la femelle est pleine.