Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.9.djvu/259

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dans la jurisprudence ordinaire, y prennent un autre sens, que tout ce plaidoyer roule sur la valeur précise de ces différens mots, il faut avoir de l’indulgence pour le traducteur. » Ici, donc, je dois adresser au lecteur la même prière que l’abbé d’Olivet, qui disait dans l’argument de ce plaidoyer : Plena hic forensium omnia sunt formularum ; pragmaticarumque artium, quas non dubito quin Budæus, Cujacius, Hotomannus, et, si qui sunt ejusdem ordinis, alii probe intellexerint. Sed integras eorum observationes non capit hic Delectus ; neque decurtatis sua maneret utilitas. Commodum libros in bibliothecis feriatos offendent ii, quibus otiierit satis, ut in hæc studio, se immergant. Quamobrem mihi, homini minime litigioso, lectores quæso esse propitios, si romani juris Pandectas non exhibeo.

La traduction de Villefore est un tissu de contre-sens. Celle qu’en a faite Clément est assez satisfaisante, sauf la licence qu’il s’est donnée très-fréquemment de retrancher les membres de phrase de son original qui l’embarrassaient, ou qui lui paraissaient superflus. Ath. Auger a beaucoup profité du travail de Clément ; et, dans une traduction où le sens et la précision sont tout, nous avons cru pouvoir sans scrupule suivre cet exemple.

Ce discours fut prononcé durant l’édilité de Cicéron. Il avait alors trente-neuf ans (l’an de Rome 685, 69 avant Jésus-Christ). Mais on ne sait s’il est antérieur au plaidoyerpro Fonteio, qui bien certainement appartient à cette même année. (Voyez le sommaire du discours pro Fonteio.)

C. D.