Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/101

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aucun scrupule de bénéficier d’un décret les exonérant de tout engagement envers leur propriétaire. »

Évidemment, l’objection était juste. Mais quel moyen de contrôle aurait-on pour reconnaître ceux qui pouvaient payer et ceux qui ne le pouvaient pas ? Par une enquête ? Le temps nous aurait manqué. En se renseignant auprès des propriétaires ? Mais les trois quarts avaient quitté Paris il y avait beau jour. Quant aux autres, il est probable que quatre-vingt-dix-neuf sur cent auraient juré leurs grands dieux que tous leurs locataires, sans en excepter un seul, étaient à même de payer ; qu’après tout, il le fallait bien ou que, dans le cas contraire, ils useraient de leurs droits.

Je n’exagère pas, j’en fournirai des preuves.

Nous répondîmes, qu’étant donné l’impossibilité pour nous d’exercer un contrôle efficace qui nous permit d’atteindre ceux que nous voulions frapper, il ne fallait pas tenir compte de cette objection, si sensée fût-elle, et nous demandâmes la clôture de la discussion.

Mais bah ! cette proposition, très mal accueillie, fut mise aux voix et exécutée à une grande majorité.

Quelques-uns de nos collègues avaient d’autres arguments à fournir auxquels, de leur part, j’étais loin de m’attendre.

Ils firent remarquer qu’il y avait aussi deux classes de propriétaires, l’une fort peu intéressante en ce sens qu’elle comprenait des milliardaires qui n’attendaient pas, pour vivre, après les termes