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fusillés dans les fosses et dans les tranchées creusées exprès dans les cimetières, elle doit s’apercevoir aujourd’hui qu’elle s’est réjouie trop tôt et qu’elle s’est trompée.

Non, non, ce ne sont donc pas seulement des cadavres, des corps inanimés, des carcasses criblées par les balles qu’elle a voulu enfouir en terre, c’est surtout une Idée !…

Mais quoi qu’elle fasse, il lui sera impossible, avant peu, d’arrêter l’éclosion prodigieuse des grandes semailles de 1871.


III
CE N’EST PAS UNE HISTOIRE


Si j’ai inscrit dans les plis de notre drapeau la date mémorable de notre grande bataille socialiste et donné comme titre à ce travail : la Revanche des Communeux, je vais m’en expliquer.

Je n’ai pas eu l’intention d’écrire l’histoire de la Commune.

Mon titre du reste en est la preuve.

C’est un titre de combat, car je considère l’époque que nous traversons comme un armistice.

Les combattants avaient besoin de reprendre haleine et de s’orienter.

Il ne m’appartient pas d’écrire l’histoire de ces soixante-douze jours de tourmente révolutionnaire.

Je suis et veux rester un combattant de ces jours de colère, d’espoir et de déceptions, en même temps