Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/13

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aux actes de la Commune, aux derniers jours de la lutte, soit même aux principes de la Révolution.

Que chacun fasse comme moi, ce n’est pas la matière qui manque. Tout citoyen délégué à l’administration d’un arrondissement s’est trouvé directement en rapport avec le peuple, il en connaît le dévouement, les souffrances, l’honnêteté, je dirai même les scrupules exagérés ; il a pu se rendre un compte exact de la légitimité de ses revendications et du degré de révolutionnarisme où il en était en 1871, alors qu’il avait en son pouvoir la capitale de la France, qu’il en était le maître absolu et qu’il n’avait qu’à ordonner.

Il en est de même des citoyens qui ont dirigé les opérations militaires, et qui, placés à la tête de ces légions pour ainsi dire improvisées, ont pu apprécier la somme de courage et d’abnégation que les fédérés ont mise au service de la cause qu’ils défendaient !

Et, qu’ils en auraient à dire aussi les héros inconnus qui, jour et nuit, firent le coup de feu dans les tranchées ou dans les forts, sous la pluie meurtrière des obus et des boites à mitraille, ou dans les rues, mal retranchés derrière les tas de pavés, au sommet desquels flottaient ces drapeaux rouges qui servirent de linceul à plus d’un combattant.

Toutes les barricades ont leur drame ! Il y a tant de coups de fusil qui ont leur histoire.